Survivre, c’est résister – Soutenir des homologues en temps de guerre

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En avril 2023, l’armée soudanaise et des forces paramilitaires se sont affrontées dans la capitale, Khartoum. La guerre qui a suivi a déplacé plus de 9 millions de personnes à ce jour. Elles ont été des milliers à perdre leur foyer, leurs proches et leur vie.

« Ça arrive à notre peuple, à nos familles », déclare Ilham Ibrahim, directrice générale de l’Organisation soudanaise pour la recherche et le développement (SORD), homologue d’Inter Pares depuis 20 ans.

SORD est une voix essentielle de la scène féministe au Soudan. Avant la guerre, l’organisation coordonnait une série de programmes, notamment de soutien juridique pour aider les femmes à naviguer les méandres du système misogyne du droit familial au Soudan. Mais SORD a dû passer en mode urgence en 2023 et axer son travail sur la distribution d’aide alimentaire et le soutien aux femmes déplacées.

« Je vois combien les gens souffrent et je sais qu’on ne suffit pas à la demande, déplore Ilham. Mais notre seul choix est de continuer. »


Le changement transformateur suppose un soutien durable.

Les dons mensuels sont le meilleur moyen d’assurer un apport de fonds stable qui permet à nos homologues de planifier l’avenir – quel que soit le contexte. Inscrivez-vous à notre programme de dons mensuels dès aujourd'hui.

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S’organiser en exil a été une lutte en soi pour un autre de nos homologues. SWRC (prononcer source) est un centre de plaidoyer et de formation pour les jeunes activistes féministes de Khartoum. Aujourd’hui, ses membres sont dispersé-e-s dans tout le Soudan, en Afrique de l’Est et ailleurs – c’est pourquoi SWRC met en place un espace sécuritaire en ligne pour continuer d’agir avec les jeunes réfugié-e-s.

« C’est la première fois qu’il nous faut travailler sans rencontrer nos partenaires en personne », dit Ghadir, coordonnatrice de SWRC.

Alors que la guerre fait rage, les donatrices et donateurs d’Inter Pares nous ont permis d’offrir un soutien financier vital à ces homologues soudanais afin qu’ils adaptent leur travail.

« L’avenir est tellement incertain, explique Ilham. C’est très difficile de s’organiser parce que personne ne connaît la dynamique de cette guerre et ce qui se passera après. »



Quoi qu’il arrive, il est essentiel d’assurer la survie des organisations féministes locales de la société civile afin de permettre aux Soudanais-e-s de poursuivre leur travail pour la justice sociale.

Nous aiderons nos homologues à survivre à cette guerre afin que bientôt, leur résistance puisse fleurir à nouveau. Un jour, ces organisations pourront reprendre leur travail juridique féministe à long terme, la construction de mouvements de jeunesse et la défense de la justice de genre, de la démocratie participative et de la paix durable. Et nous serons là, à leurs côtés.

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