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Protéger la biodiversité et bâtir la souveraineté alimentaire en Guinée-Bissau Nouvelles : Analyses 30 mai 2011 Partager Imprimer cette page En juin 2011, Tiniguena fêtait son vingtième anniversaire. Tiniguena, est une organisation de Guinée-Bissau qui se consacre à préserver la biodiversité par l'action citoyenne et l'émancipation culturelle. En langue kasanga, Tiniguena signifie « cette terre est notre terre ». Au fil des ans, elle a réussi l'impossible : empêcher l'établissement d'un chantier polluant de démolition de navires sur le littoral; aider la population de l'archipel des Bijagos à établir une zone communale marine protégée; et créer un mouvement international de défense des petites exploitations familiales en Afrique de l'Ouest. Tiniguena se démarque d'autres organisations parce qu'elle accorde à la culture et à l'éducation civique une place prépondérante dans son action pour la protection de la biodiversité. Ce n'est pas du tout surprenant, compte tenu des origines de l'organisation. L'histoire de Tiniguena débute avec celle d'une jeune femme, Augusta Henriques. Augusta est née sur l'île de Formosa dans l'archipel des Bijagos. Vivant et travaillant auprès des Bijagos, elle a appris à apprécier leur mode de vie particulier qui lui a donné un amour profond de la nature et une connaissance des savoirs développés au fil des siècles de dépendance de la terre et de la mer. Fillette puis femme, Augusta a vécu la lutte pour l'indépendance et contre le pouvoir colonial portugais. Étudiante, elle a entendu parler du leader indépendantiste Amilcar Cabral. Elle a été touchée par ses écrits et émue par son assassinat en traître. Diplôme en poche, elle a commencé à travailler pour le ministère de l'Éducation où elle a rencontré Paulo Freire. L'auteur mondialement connu de la Pédagogie des opprimés, militant et intellectuel de haute volée, lui a laissé une impression marquante. Elle a assimilé ses enseignements qu'elle a ensuite appliqués à son action auprès des groupes marginalisés afin de comprendre les causes véritables de leur situation et de favoriser une action solidaire et organisée pour le changement. C'est au bout de ce parcours qu'elle a fini par fonder Tiniguena en 1991, avec l'aide de proches collaborateurs. L'un des plus pauvres pays d'Afrique, la Guinée-Bissau recèle pourtant de trésors culturels, de richesses biologiques et de ressources minières et gazières. Pour que ces richesses soient préservées et qu'elles servent au bien commun, Tiniguena s'est attachée à forger des citoyens qui en reconnaissent la valeur véritable. En martelant son leitmotiv « connaître, c'est aimer; aimer, c'est protéger », Tiniguena a contribué à l'établissement d'une culture du respect et de la protection de la faune et de la flore du pays et des riches cultures qui leur sont associées. Voici un exemple pour illustrer l'approche adoptée par Tiniguena en matière d'agriculture afin de préserver la biodiversité par l'émancipation culturelle. Le continent africain est convoité par les spéculateurs et les géants de l'agroalimentaire qui estiment que ses terres agricoles représentent l'une des dernières possibilités d'expansion des monocultures extensives d'exportation. Les campagnes commerciales actuelles cherchent à convaincre les gouvernements et les agriculteurs de remplacer les méthodes agricoles adaptées et écologiques par un modèle qui dépend de semences brevetées qui ne doivent leur survie qu'à l'utilisation d'engrais chimiques et de pesticides. Pour contrer cette stratégie, Tiniguena a adopté une tactique toute simple : faire en sorte que les agriculteurs soient fiers de ce qu'ils ont. Avec sa campagne Kil ki di nos ten balur, qui se traduirait par « ce que nous avons n'a pas de prix », Tiniguena collabore avec des collecteurs de semences pour recouvrer les variétés locales, les multiplier et distribuer les graines de meilleure qualité. En organisant chaque année la journée de l'alimentation nationale, elle crée un marché pour les produits locaux et favorise une meilleure appréciation de leur qualité auprès des populations urbaines et paysannes. Reconnaissant la véritable valeur des semences, les communautés agricoles seront alors moins portées à se laisser griser par le chant des sirènes des multinationales agroalimentaires et à se faire ferrer par l'onéreux appât des semences brevetées. Tout aussi important, la population, appréciant la qualité des produits locaux, sera la meilleure alliée de ces agriculteurs et agricultrices. Inter Pares se réjouit d'avance des nombreuses années d'amitié et de solidarité à venir. Notre impact En 1991, Inter Pares a appuyé la création de Tiniguena, une organisation renommée pour son travail innovateur en matière de protection de la biodiversité en Afrique de l’Ouest. En savoir plus Vidéo: Augusta HenriquesBulletin - Our Common Future TodayTiniguena website Faire un commentaire You must have JavaScript enabled to use this form. Votre nom Comment * Sauvegarder Leave this field blank