Le gouvernement du Canada soutient le nouveau programme d'Inter Pares en Birmanie/Myanmar

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Six jeunes femmes, chacune portant un masque médical, sont assises autour d'une table et regardent un poster représentant deux situations : l'une marquée d'un
Les étudiantes de l'école de leadership des jeunes femmes karen approfondissent leur compréhension de la VBG. L'école est une initiative de KWO, homologue d'Inter Pares, pour aider à former de nouvelles générations de dirigeantes karen autochtones. Crédit: Organisation de femmes karen (KWO)

Inter Pares amorce un nouveau projet en appui à la société civile de la Birmanie/du Myanmar, avec un substantiel financement à long terme d’Affaires mondiales Canada.

En janvier 2022, Inter Pares a amorcé un nouveau projet avec ses partenaires de longue date en Birmanie/au Myanmar. Étalé sur six ans et financé par le gouvernement du Canada, Strengthening Civil Society in Myanmar,1 bénéficiera à des personnes marginalisées, touchées par le conflit et autochtones,2 notamment les femmes et les filles. En collaboration avec 44 partenaires, Inter Pares améliorera la qualité de la santé et la liberté politique.

« Le régime militaire mène une guerre contre son propre peuple et la plupart des fonctionnaires sont en grève pour se débarrasser de la junte. Plus importante que jamais, la société civile tente de combler les lacunes et la hausse vertigineuse des besoins. Des femmes sont au cœur de cet effort et ces leaders ont besoin d’aide. Alors que le pays a besoin plus que jamais de l’amitié de la communauté internationale, l’engagement à long terme du gouvernement canadien nous fait chaud au cœur! » se réjouit Naw K’nyaw Paw, secrétaire générale de l’Organisation des femmes karens, partenaire du projet.

Guidé par une analyse communautaire du conflit et une approche féministe, le projet de 25 millions $ va :

  • améliorer l’accès à des services de santé de qualité, y compris dans le domaine de la santé et des droits sexuels et reproductifs ainsi que de la réponse à la COVID-19;
  • renforcer les réseaux de la société civile en stimulant la coopération entre la société civile autochtone et les autres parties prenantes aux paliers local, régional et national;
  • favoriser la participation citoyenne des personnes marginalisées, autochtones et touchées par le conflit, notamment les femmes et les filles.

« En ces temps de violence et d’instabilité extrêmes, il est crucial pour nous de travailler en solidarité avec des collectivités qui s’efforcent d’améliorer les choses en Birmanie » souligne Nikki Richard, cogestionnaire d’Inter Pares qui travaille avec les partenaires du projet dans le domaine des droits de la personne et de l’environnement.

« Cette pandémie a conscientisé tout le monde au besoin d’investir dans des systèmes de santé gérés au palier local et axés sur l’équité » ajoute Rebecca Wolsak, qui collabore au projet pour Inter Pares avec des organisations du domaine de la santé. « Depuis des années, nos partenaires développent confiance et expertise, servant une population diversifiée de plus d’un demi-million de personnes marginalisées touchées par le conflit. »

Samantha McGavin, directrice générale d’Inter Pares, exprime son enthousiasme à l’idée d’appuyer des médias locaux en ces temps tumultueux.

« Les journalistes avec qui nous travaillons veillent à ce que tout le monde dispose de renseignements d’une importance vitale, à une époque où règnent la censure et la désinformation » déclare-t-elle.

Inter Pares travaille depuis près de 30 ans avec des gens de la Birmanie/du Myanmar, à partir de fonds reçus des Canadiennes et des Canadiens ainsi que du gouvernement du Canada. Par le financement, le renforcement des capacités, l’échange de connaissances et le plaidoyer, Inter Pares contribue à renforcer la société civile locale et aide des centaines de milliers de personnes déplacées et blessées par le conflit armé. Inter Pares est profondément reconnaissante de l’engagement à long terme du gouvernement canadien envers les personnes autochtones et touchées par le conflit, et de son investissement dans la transition vers une démocratie et une paix véritables en Birmanie.

Inter Pares mise sur 45 ans d’expérience et sur un réseau mondial d’activistes pour combattre l’inégalité dans le monde. Reconnue pour son approche féministe et novatrice de la coopération internationale, Inter Pares appuie les luttes en vue de bâtir des sociétés justes pour toutes et pour tous. Avec plus de 120 homologues d’Asie, d’Afrique, d’Amérique latine et d’ici au Canada, nous nous attaquons aux causes profondes de l’injustice et nous œuvrons pour un changement social durable.


 

1 En 1989, le régime militaire a changé le nom du pays, de Birmanie à Myanmar. Pendant des décennies, le choix du nom a reflété une position : Myanmar, pour garder la porte ouverte avec le régime et Birmanie, pour montrer sa solidarité avec le mouvement pour la démocratie. En 2016, plusieurs pays, dont le Canada, ont commencé à utiliser Myanmar. Dans la même période, la perspective s’est répandue que les problèmes du pays étaient plus cruciaux que le nom à lui donner, et la question est devenue moins polarisée. Inter Pares continue de s’aligner sur ses partenaires dont la plupart utilisent Birmanie, tout en reconnaissant l’usage courant de Myanmar.

2 Il y a une grande diversité ethnique en Birmanie. L’ethnie dominante est birmane et les membres d’autres ethnies s’identifient par leur nationalité ethnique – en un mot, ils s’identifient comme ethnique. Plusieurs organisations et personnes ethniques s’identifient comme Autochtones, même si le terme n’est pas encore d’usage courant en Birmanie. À Inter Pares, nous utilisons Autochtone quand nous parlons des personnes ethniques à un auditoire canadien, en raison de la pertinence du terme et parce que cela permet de mieux saisir des enjeux tels que l’assimilation, l’oppression et l’autodétermination.

Alors que le pays a besoin plus que jamais de l’amitié de la communauté internationale, l’engagement à long terme du gouvernement canadien nous fait chaud au cœur! - Naw K’nyaw Paw, l’Organisation des femmes karens

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