Déclaration d'Inter Pares sur la détérioration de la situation au Soudan

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28 avril 2023 - Ottawa

Inter Pares surveille la situation au Soudan depuis que de violents combats ont éclaté dans la capitale Khartoum le 15 avril. Des cessez-le-feu temporaires ont permis l'évacuation de plusieurs ressortissant.e.s étranger.e.s du pays, y compris Canadiens et Canadiennes. En l'absence de journalistes, d'humanitaires et d'autres membres de la communauté internationale, Inter Pares craint une détérioration catastrophique de la situation humanitaire.  

Inter Pares tire la sonnette d'alarme : les défenseur.e.s des droits de la personne - y compris nos homologues - au Soudan seront exposé.e.s à des risques extrêmes dans les jours et les semaines à venir.

Dans les situations de conflit et d'après-conflit, les défenseur.e.s des droits de la personne sont souvent pris pour cible en raison de leur travail. Dans ce domaine en particulier, les femmes  sont exposées à un risque accru de violence sexuelle et sexiste.  

Nous appelons la communauté internationale à maintenir son attention sur le Soudan, même après l'évacuation des ressortissant.e.s étranger.ères. 

Le 15 avril, des combats ont éclaté à Khartoum entre les forces paramilitaires de soutien rapide (RSF) et l'armée soudanaise. Des centaines de personnes ont été tuées et des milliers d'autres blessées. Les affrontements en cours ont contraint des millions d'habitant.e.s de la ville à s'abriter sur place. D'autres ont fui Khartoum ou le pays. 

Ceux et celles qui ne peuvent pas quitter le pays continueront à être pris entre les feux croisés des factions qui s'affrontent. Une frange de la population dit se sentir abandonnés par la communauté internationale. 

Inter Pares collabore avec ses homologues au Soudan depuis 2007.  

En ce moment, tous les homologues d'Inter Pares continuent d'accorder la priorité à la survie et une programmation normale n'est pas possible. Certains membres du personnel ont fui la ville ou le pays; d'autres demeurent à Khartoum dans des situations de plus en plus difficiles, avec des réserves de nourriture et d'eau qui s'amenuisent, un accès à l'électricité et à l'Internet qui n'est pas fiable. Nous restons en contact étroit avec nos homologues et continuons à évaluer la meilleure façon de les aider.  

Nous restons déterminés à aider nos homologues soudanais à fournir des services juridiques aux femmes victimes de violences sexuelles et sexistes, à favoriser la participation politique des femmes et à renforcer la société civile féminine. 

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