L’agroécologie : un levier pour l’accès à la terre des femmes en Afrique de l’Ouest

Nouvelles : Dans l'actualité

Imprimer cette page

Des femmes de la coopérative Enouli lors de la récolte des champs de fonio. Crédit: Fernande Abanda

S’il est établi que l’accès des femmes à la terre est un levier d’action important dans la transition agroécologique, on entend moins parler de l’inverse, autrement dit, du rôle que peut jouer l’agroécologie pour renforcer l’accès et le contrôle du foncier par les femmes. 

L’expérience de notre homologue  Inades Formation-Togo (IFT) est probante.  L’organisation a constaté qu'à l’issue des formations en agroécologie, les femmes rurales avaient tendance à développer des stratégies pour accéder à la terre afin de mettre en pratique les techniques apprises.  À Kodjo Adja, dans la région des plateaux au Togo, les productrices de fonio membres de la coopérative ENOULI, ont témoigné que les formations leur ont permis de s’organiser pour accéder à la terre. 

De l’avis de Donou Afi, présidente de cette coopérative, les champs collectifs ont permis aux femmes du village qui n’avaient pas assez de terre pour cultiver le fonio de bénéficier de parcelles. Même si elles n’en sont pas propriétaires, elles peuvent au moins y avoir accès.   En Afrique de l’Ouest, la législation reconnait des droits fonciers aux femmes, mais ces derniers sont généralement fragilisés par des normes coutumières patriarcales.  Le travail de IFT a posé les bases d’une reconnaissance sociale de l’importance de l’accès des femmes rurales à la terre. Il s’agit désormais de bâtir sur cette fondation pour supprimer les obstacles auxquels font face les femmes rurales dans le domaine foncier.   

 

 

En savoir plus

Faire un commentaire

backdrop