Nourrir la résistance : luttes locales pour la justice alimentaire

Partout dans le monde, l’alimentation est une question profondément politique – contrôlée, refusée, défendue et reconquise. Dans ce Bulletin, nous mettons en lumière les solutions locales de nos homologues pour faire face aux conflits, aux changements climatiques et au contrôle des systèmes alimentaires par l’industrie. Qu’ils parlent de réagir à la faim comme arme de guerre au Soudan, de préserver les savoirs ancestraux en agriculture en Afrique de l’Ouest ou de contester le contrôle des semences par l’industrie au Canada, ces récits racontent un engagement de longue date envers la souveraineté alimentaire afin que les communautés puissent s’épanouir.

Protéger la terre grâce au savoir écologique local

Quand les cueilleuses de mollusques de l’archipel des Bijagós en Guinée-Bissau ont constaté la baisse des stocks de mollusques, elles savaient quoi faire. Le groupe de femmes a imposé collectivement un allongement des périodes d'interdiction de pêche, adaptant les pratiques traditionnelles aux réalités environnementales d’aujourd’hui.

En appuyant le leadership local et la gouvernance traditionnelle, nos homologues aident à maintenir la solidité de ces pratiques culturelles pour s’opposer à la déforestation, à l’accaparement des terres et aux changements climatiques

Entrevue : travailler en coalition pour la souveraineté alimentaire

Lucy Sharratt est coordonnatrice fondatrice du Réseau canadien d’action sur les biotechnologies (RCAB). Le RCAB est un réseau national d’associations de fermiers, de coalitions régionales et de groupes voués à l’environnement et à la justice sociale qui se préoccupent de la place du génie génétique dans l’alimentation et l’agriculture. Inter Pares est membre actif du RCAB depuis la création du réseau en 2006.

Découvrez comment nous travaillons en coalition pour la souveraineté alimentaire au Canada et dans les pays du Sud.

Quand l’alimentation devient une arme de guerre : résistance alimentaire locale et entraide

En zone de guerre, la nourriture est une autre arme des puissants. À Gaza, au Soudan et en Birmanie, des acteurs armés utilisent la nourriture pour contrôler des populations, les punir ou les déplacer. Les parties au conflit bloquent l’aide alimentaire, détruisent les fermes et perturbent les systèmes alimentaires locaux. Ces stratégies délibérées aggravent les souffrances, tuent des civils et violent le droit international.

Au Soudan et en Birmanie, nos homologues font partie de ceux qui réagissent à la crise en offrant une aide alimentaire d'urgence aux personnes contraintes de fuir leur foyer et en aidant les agriculteurs-rices en leur fournissant des semences, des outils et des formations pour cultiver localement.